Le choix de recourir à des prothèses mammaires est une décision personnelle et souvent chargée d’émotions. Pour certaines, c’est une question de retrouver une confiance en soi ébranlée par les aléas de la vie. Pour d’autres, c’est une démarche esthétique pour atteindre une silhouette souhaitée.
Avant de se lancer, il vaut mieux prendre le temps de s’informer. Les progrès médicaux ont fait naître une large palette de solutions, chacune avec ses spécificités. Comprendre les différents types de prothèses, les risques à anticiper et les soins à prévoir après l’opération, c’est s’offrir la possibilité d’un choix réfléchi, sans précipitation.
Plan de l'article
Les différents types de prothèses mammaires et leurs caractéristiques
Les prothèses mammaires sont utilisées pour corriger une asymétrie, reconstruire une poitrine après chirurgie ou augmenter le volume des seins. Plusieurs options existent, avec des spécificités qui méritent d’être connues.
Les prothèses remplies de gel de silicone
Prothèses en gel de silicone : largement choisies pour leur rendu naturel et leur résistance dans le temps, ces implants intègrent un gel cohésif qui garde sa structure même en cas de rupture. Le confort au toucher et l’harmonie du résultat sont au rendez-vous avec les modèles actuels.
Les prothèses remplies de sérum physiologique
Prothèses en sérum physiologique : remplies d’une solution saline, elles se distinguent par la possibilité d’ajuster plus facilement leur volume. En revanche, leur toucher peut sembler moins naturel et, en cas de fuite, elles se dégonflent assez rapidement.
Formes et positions des implants
Les choix de forme et de placement ne sont pas anodins. Voici ce qu’il faut connaître sur ces aspects :
- Prothèses rondes : offrent un galbe régulier et donnent un aspect équilibré à la poitrine.
- Prothèses anatomiques : reprennent la forme naturelle du sein, pour un rendu plus discret et adapté à la morphologie.
Les méthodes alternatives : le lipomodelage
Lipomodelage : cette technique consiste à réinjecter la propre graisse de la patiente pour augmenter le volume des seins. Elle s’adresse surtout à celles qui souhaitent un changement modéré, sans recourir à un implant.
Depuis plus de cinquante ans, les prothèses mammaires n’ont cessé d’évoluer. On peut désormais les placer soit devant, soit derrière le muscle pectoral. Cette décision influence le vieillissement de la poitrine : un implant devant le muscle accompagne la glande mammaire au fil du temps, tandis qu’un implant placé derrière le muscle peut, à terme, créer un léger décalage si la glande évolue.
Les étapes clés avant de se lancer dans une augmentation mammaire
Plusieurs moments jalonnent le parcours, de la première rencontre avec le chirurgien jusqu’au retour à la vie active. Chacune de ces étapes mérite d’être anticipée.
Première consultation : Un rendez-vous avec un chirurgien expérimenté permet de clarifier les attentes et d’établir un projet qui colle à votre silhouette et à vos envies.
Choix des implants : En concertation, vous déterminerez la nature de la prothèse (silicone ou sérum physiologique), sa forme (ronde ou anatomique) et le volume souhaité. Ce choix participera à l’allure finale de la poitrine et à la sensation au toucher.
Examen médical préopératoire : Un bilan médical, incluant une mammographie et la visite chez l’anesthésiste, garantit que l’opération pourra avoir lieu en toute sécurité.
Planification de l’intervention : Le jour J, il faudra arriver à jeun. Prévoyez de passer environ deux jours à l’hôpital. La surveillance immédiate après l’intervention permet de réagir rapidement à toute complication.
Soins post-opératoires : Les seins sont gonflés durant deux à trois semaines, parfois sensibles pendant plus longtemps. Les points de suture sont le plus souvent retirés entre dix et quinze jours après l’opération.
Suivi médical : Des rendez-vous après trois ou six mois, puis au bout d’un an, servent à s’assurer que tout évolue comme prévu. Par la suite, un contrôle annuel s’impose pour surveiller l’état des implants.
Reprise des activités : Reprenez le sport ou les activités physiques après un mois. Pendant les premiers mois, l’œdème peut fausser la perception du résultat, qui ne sera vraiment définitif qu’après plusieurs mois.
Coût de l’intervention : Les tarifs s’étalent généralement entre 4000€ et 7000€ TTC. Dans certains contextes médicaux précis, une partie des frais peut être couverte par la Sécurité Sociale et la mutuelle.
Les risques et les précautions à prendre
La pose de prothèses mammaires reste un acte courant, mais loin d’être banal. Plusieurs complications peuvent survenir : infections, inflammations, ou encore la formation de coques autour de l’implant, aussi appelée contracture capsulaire. Ce phénomène déforme parfois le sein et nécessite alors une reprise chirurgicale.
Il faut également surveiller le risque de rupture ou de suintement des implants. Les modèles en sérum physiologique se vident en cas de rupture, tandis que ceux en silicone, plus cohésifs, masquent parfois la fuite et requièrent un examen d’imagerie pour être détectés.
Les discussions récentes autour du lymphome anaplasique à grandes cellules lié à certains implants ont mis en lumière un risque, certes faible, mais bien réel. Les chirurgiens doivent désormais informer chaque patiente sur ce sujet avant toute intervention.
La réduction des risques passe par une application stricte des recommandations médicales. Cela implique des contrôles réguliers, une attention aux moindres signes suspects, et des soins méticuleux des cicatrices.
D’autres effets indésirables d’ordre esthétique peuvent également survenir : la formation de plis ou de vagues sur la peau, ou encore la rotation d’un implant anatomique qui modifie la forme du sein. Dans certains cas, une nouvelle intervention s’impose pour corriger le résultat.
Si les risques ne disparaissent jamais complètement, une préparation minutieuse et un suivi médical sérieux sont les meilleurs alliés pour obtenir un résultat harmonieux et durable. Entre confiance retrouvée et vigilance de tous les instants, le chemin vers une nouvelle silhouette se trace sans improvisation.
